Le thème principal du livre est l’idylle entre le Prince Shawn et Edward White. Leur relation se dévoile au fil des pages. L’originalité de cette œuvre est le genre horrifique qui se cache derrière. La famille White se compose principalement de fantôme parfois menaçant. Ce livre est un pas de plus pour l’histoire de la communauté lgbt parce que pour la première fois un personnage gay principale devient une légende. Ce n’est pas uniquement un récit d’amour. C’est une interrogation sur notre véritable nature. Le public visé doit être averti de la cruauté et de la sexualité explicite dans cet ouvrage. Edward Toussaint s’inspire de la musique comme College Boy d’Indochine. Mais s’il ne devrait cité qu’une seule œuvre, il pense parler d’American Horror Story de Ryan Murphy et Brad Falchuk. 

Extrait : 

Edward White, un jeune enfant de huit ans à peine, court dans les couloirs sombres d’un Manoir poussiéreux. Le gamin traverse les pièces sans prêter attention aux moindres détails sordides dissimulés sur les murs de la demeure. Pourtant, ce n’est pas la richesse du décor qui manque. Les moulures datant d’un autre temps sont délicatement sculptées. De la peinture violette couvre les murs de cette chambre. Les parois de ce bureau sont colorées d’un ton vert foncé. Les bords du couloir portent un papier peint violet stylisé par des symboles indéchiffrables en encre noir. Des bustes précisément taillés dans l’argile blanc décorent le vestibule. Les meubles en bois massif occupent une grande place dans les pièces de cet appartement. 
Une peluche en forme d’oiseau noir tombe des mains de l’innocent. Le jeune être arrête sa course pour récupérer son précieux jouet. Le vent pénètre dans la maison par la fenêtre ouverte. Une porte s’entrouvre pour laisser circuler l’air. Le grincement des charnières est assourdissant. Derrière le seuil de la porte de bois, deux points rouges apparaissent. Un grognement s’en dégage. L’expression joyeuse du garçon disparait. Dans ses yeux, la peur se lit. Soudain, un grand chien surgit dans la pièce. L’animal, toutes dents dehors, court vers l’enfant. La pauvre créature saisit la poigné d’un placard et s’y glisse. Il se cache là. Devant les portes de l’armoire, l’animal aboie. Ses griffes tentent d’arracher le bois. A travers les fentes du placard, le regard de la bête effraie Edward. Saisit de terreur, il se cache en sanglot dans les robes de sa mère. 
-    Thanatos couché ! cri un grand homme en entrant dans la pièce. Allez ouste ! 
Le chien retrouve son expression joueur. Ses dents sont cachées dans ses babines débordant de bave. Sa queue fouette l’air. 
-    Oh, on dirait qu’Edward a oublié sa peluche ? Es-tu là, Edward ? dit l’homme avec un accent prononcé. 
-    Ici, répond-il.