Depuis l’enfance, Ella S. Quaglia prend la plume pour laisser libre cours à une inventivité débordante. À la frontière entre l'urban & la dark fantasy, elle tisse des récits où l’ombre et la clarté s'affrontent de manière incisive.

La thématique du manichéisme est à l’origine de ce tome I. Liam, roman Fantasy New Adult (destiné à un public entre 18 et 30 ans) et premier volet de la saga littéraire « Manichéa ». 
L’aspiration de l’auteur à nuancer la question de Bien et de Mal l’aura poussée à créer des personnages « grisâtres », dont les forces et les failles mettent en exergue les limites d’une approche binaire. 
L’action et le combat font place, en dents de scie, à des périodes d’accalmie où leur psychologie y est développée. Qu’ils soient en quête de vérité, d’amour, de justice ou de rédemption… 
Les protagonistes s’ancrent dans un récit riche en symboliques (culturelles, religieuses) et aux décors variés. Le voyage initiatique de Liam – à l’échelle mondiale – prendra des détours inattendus qui sauront divertir, émouvoir et surprendre le lecteur.  

Extrait du livre : 

L’immonde étreinte se resserra, l’entraînant un peu plus vers le bas chaque seconde. Bien qu’il opposât une résistance farouche à son invisible ennemi, il eut soudain conscience de son impuissance.
    Un hurlement de rage et de frustration s’échappa de sa gorge, un cri qui se mua en un seul mot :
    — Primordial !
    La créature qui s’emparait de lui mordit brutalement son flanc droit, lui arrachant un braillement qui résonna dans toute la forêt. L’homme eut l’impression que deux lames avaient transpercé sa chair et s’étaient retirées pour n’y laisser qu’une insupportable sensation de brûlure.
    La douleur se diffusa dans tout son corps à chaque battement de cœur. Il vit son sang se propager lentement autour de lui tandis que la fatigue et le froid commencèrent à raidir ses membres.
    Il cessa de se débattre et jeta un dernier regard en direction de l’autre rive ; seule la forêt, triomphante, demeurait lorsque soudain…
    Tout bruit se tarit, du chant des grillons au hululement des chouettes. Même le vent qui effleurait les hautes herbes s’était tu.
    Tandis que l’eau s’engouffrait dans sa bouche béante et s’infiltrait dans ses poumons, le malheureux aperçut une silhouette féminine se dessiner à travers les feuillages. Ses yeux, immenses, luisaient d’un éclat cruel qui tranchait avec la douceur de ses traits ; elle arborait un sourire satisfait tout en caressant les pointes de sa longue chevelure blonde.
    Les doigts de l’homme se tordirent en direction de la ténébreuse spectatrice, juste avant que le fleuve ne l’aveugle et l’emporte en son sein désolé…